Journée nationale des coutumes et traditions : « Ce sont les fétiches qui devraient constituer les ronds-points », Bassolma Bazié
« Il faut que nous qui sommes vieux, nous nous comportons en exemple, pour que les enfants puissent connaître la bonne voie. Il ne faudrait pas qu’on se comporte dans le « lib-lib » (flou).
Voilà pourquoi je lance un appel à tous ceux qui agissent au nom des coutumes. Le premier ministre qui est un catholique, le chef de l’État probablement qui est de la religion musulmane, ils ont compris et ils ont estimé qu’il faudra que ceux qui agissent au nom des coutumes aient une date pour mieux le faire. D’où le 15 mai a été décidé comme la journée nationale des coutumes et de nos cultures.
Tenez-vous bien la main dans la main. Ce n’est pas une journée de pagaille. Ce n’est pas une journée pour s’opposer à des communautés. Tout ceux qui sont des coutumiers, de la religion traditionnelle, c’est une journée à travers laquelle on doit montrer que les gens sont matures. De toute façon si nous rentrons dans l’eau en tant que bois, quelque soit le temps qu’on va mettre, on ne va jamais devenir un poisson. Nous avons un passé qu’on doit assurer.
La journée été décidée pour que Bassolma ne se lève pas à 2h ou 3h du matin pour aller visiter la case de son grand père. Aujourd’hui ça sera en plein midi, 13h, 14h. Et c’est une journée nationale. D’ailleurs ce sont les fétiches qui devraient constituer les ronds-points. Quand on dépose un fétiche à quelque part, personne n’enjambe les gens font correctement le tour.
Mais je ne vous invite pas à aller déposer des fétiches au niveau des ronds-points. Faites sortir les canaris des parents, des grands-parents, ceux qui nous ont donné de l’eau à boire pour aller à l’école et devenir ministre, il faut les magnifier.
Le Japonais lui aussi il fait ses coutumes, le Chinois fait ses coutumes, l’Anglais fait ses coutumes, les Etats-Unis font leurs coutumes. Il n’y a pas de raison que nous on se cache pour aller le faire. Mais ne pas se cacher pour aller le faire, ne veut pas dire que c’est du désordre ».
Propos du ministre Bassolma Bassié à l’issue de la 17e édition du Festival des masques (FESTIMAQ) de Pouni dans le Sanguié, région du Centre-Ouest, le samedi 30 mars 2024.