Burkina Faso : Plus de 14 000 paquets de produits infantiles contaminés retirés du marché et incinérés à Zagtouli

Burkina Faso : Plus de 14 000 paquets de produits infantiles contaminés retirés du marché et incinérés à Zagtouli. 

Dans le cadre du suivi strict de la qualité des produits alimentaires distribués au Burkina Faso, les autorités sanitaires ont procédé, ce vendredi 21 novembre 2025, à la destruction d’un important lot de biscuits, de lait et de farine Blédina destinés à l’alimentation infantile.
Ces produits, dont les défauts de fabrication et la présence d’aflatoxines ont été confirmés, avaient été retirés du marché à la suite d’une alerte internationale.

Au total, 1 194 cartons du lot 2027.03.05, renfermant 14 382 paquets pour un poids d’environ 3,5 tonnes, ont été mis en quarantaine puis incinérés sur le site spécialisé « NOWATA », sis à Zagtouli.

Présente sur le site, Estelle Bambara, Directrice de la Nutrition, a expliqué que ces produits étaient impropres à la consommation infantile :
« Nous sommes là ce matin pour détruire des biscuits et du lait destinés aux enfants, contaminés par l’aflatoxine, une substance cancérigène à long terme. »
Elle a rappelé que l’alerte a été lancée à l’échelle internationale et que le Burkina a immédiatement engagé le processus de retrait.

Selon elle, cette opération vise avant tout la protection des populations :
« Nous voulons attirer l’attention de tous : chacun doit être vigilant, vérifier la qualité des produits et surtout la date de péremption. »

Répondant aux inquiétudes, elle précise qu’un test de confirmation a bien été effectué avant toute destruction :
« La structure en charge de l’incinération a procédé aux analyses nécessaires avant d’engager la destruction. »

Danone salue la collaboration et précise les enjeux. Du côté du fabricant, Robert Sawadogo, responsable de la réglementation et de la qualité pour la zone au sein de DANONE, s’est félicité de la gestion concertée de la situation : « Nous sommes très satisfaits de la collaboration avec les autorités depuis le début de cette crise. C’est une victoire que de procéder aujourd’hui à la destruction complète des produits identifiés. »

Il a tenu à apporter une précision importante :
« Ces produits étaient surtout concernés par un dépassement du seuil réglementaire européen d’aflatoxine. Cela ne signifie pas qu’ils étaient impropres à la consommation, mais nous avons préféré anticiper et éviter toute distribution en Afrique. »

Il a enfin confirmé que aucun de ces produits n’a été consommé au Burkina Faso, grâce à une traçabilité efficace du distributeur :
« Les stocks ont été rapidement retirés des points de vente et replacés en entrepôt avant la mise en quarantaine. »

La Ligue des Consommateurs salue une coordination exemplaire

Pour la LCB , cette opération est une preuve que la chaîne de surveillance et de protection fonctionne.
Son représentant, Boukari Tapsoba, chargé des plaintes et du suivi des réclamations, ne cache pas sa satisfaction :
« Nous avons aujourd’hui un sentiment de joie. Voir un produit destiné aux enfants, signalé comme contaminé en Europe, être immédiatement retiré et incinéré au Burkina démontre une coordination efficace. »

Il a également salué la démarche du distributeur, qui a lui-même signalé le problème :
« C’est réconfortant de voir que le fournisseur prend ses responsabilités pour la sécurité du consommateur. »

La LCB appelle par ailleurs les autres importateurs et distributeurs à faire preuve de la même transparence :
« Chaque fournisseur doit déclarer tout produit suspect. La protection du consommateur doit rester une priorité absolue. »

Une opération rassurante pour les familles: Cette incinération marque la dernière étape d’un processus rigoureux qui aura permis d’éviter la mise en consommation de produits potentiellement dangereux pour les enfants. Les autorités rappellent que la vigilance citoyenne demeure indispensable pour prévenir les risques liés à la qualité des aliments.

Cercleinfo.net reviendra sur les prochaines actions du ministère de la Santé visant à renforcer la sécurité alimentaire au Burkina Faso.

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